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DÉMARCHE

La recherche artistique d’Aurélie Jourdain porte sur la représentation de l’impalpable, sur la manière de donner à voir ce qui fait l’existence des êtres et des choses au-delà de la forme. 

Son questionnement utilise la surface du papier comme espace d’exploration. Elle y fait dialoguer la densité de motifs complexes et le minimalisme des compositions. Comme si, dans les extrêmes qu’ils représentent, elle pouvait trouver des éléments de compréhension du monde.

L’usage du noir et blanc, l’alternance des vides et des pleins, son aspiration à capter l’invisible la rapprochent de la pensée esthétique chinoise et traduisent son souhait d’associer l’art à une manière de vivre. En cela, son travail s’inscrit en résonance avec les propositions de Fabienne Verdier. L’attention portée au concept de Temps, qui accompagne sa réflexion sur l’existence, renvoie, quant à elle, au travail de Roman Opalka.  

Tracer, recouvrir, marquer, inciser, faire apparaître et disparaître, considérer le papier comme une matière qui se façonne, c’est par des gestes précis, maintes fois répétés, qu’elle recherche l’imperceptible nuance, l’infime écart, l’entre-deux où se révélerait une vérité intime. 

Elle souhaite par ce biais-là offrir une expérience sensible, contemplative et méditative au public, une plongée vers l’intérieur. 



 

 

 

 

 

 

BIOGRAPHIE

Née en 1978, Aurélie Jourdain réside et travaille à Marseille.

Elle vit à proximité de la mer depuis l’enfance. De là naît son goût pour la plongée. En 2000, elle devient plongeuse professionnelle et part à la rencontre des différentes mers du monde pendant plusieurs années. Elle y découvre une variété de motifs, de textures et de formes qui deviendront la source de ses références graphiques. 

En 2008, elle se tourne vers l’enseignement auprès de jeunes enfants. Durant ces années, elle s’immerge dans la littérature jeunesse. Son goût pour l’illustration se développe et à partir de 2016, elle se forme auprès de l’EDAA ( École d’arts appliqués). Ses premiers contrats en tant qu’illustratrice se concrétisent en 2018 et elle collabore avec des entreprises pour différents projets de communication (La Ciotat Shipyards, Vinci, Le Cairn / Festival Jeunes bobines). 

En 2021, alors qu’elle travaille sur Ce qu’ils deviennent, un dessin à l’encre, elle a une prise de conscience : elle se consacrera désormais pleinement à ses créations personnelles. Depuis lors, elle fait connaître son univers au travers d’expositions comme à Marseille, lors de la Saison du dessin 2023, dans la galerie Béatrice Soulié ou encore à Arles en 2024, dans la galerie Aux Docks d’Arles (off du Festival de dessin d’Arles).